Quand on vous parle de Russie, vous voyez de la neige, vous ressentez le froid, vous imaginez la vodka vous réchauffer la gorge, les mannequins russes blondes et filiformes vous viennent à l’esprit, vous vous rappelez de vos cours d’histoire sur l’URSS, l’image de Poutine fraîchement élu au 20h00 de TF1 s’imprime à nouveau sur votre rétine mais cependant, votre estomac n’a jamais fait des bonds de joie à l’idée même de sentir la savoureuse cuisine russe… et votre organe digestif a bien raison, ça n’a rien de franchement excitant…
La nourriture est LE sujet à côté duquel nous ne pouvons passer. Malheureusement pour moi, ça n’a jamais été un sujet secondaire, manger (et bien manger) a toujours fait partie de mes grandes priorités…
Chaque midi (ou plutôt 13h00) un choix crucial s’impose: où allons nous déjeuner ?
Régulièrement notre préférence se porte assez facilement sur l’administratzia, sorte de cantine publique russe ouverte à tous les luguéens et luguéennes. Pourquoi cette option ? 1) Rapide 2) fait maison 3) quantité largement correcte 4) prix. Le repas nous coûte autour de 160-200 roubles soit de 4 à 5€, ce qui correspond bon an mal an aux prix pratiqués en France. Une fois de plus nous ne pouvons pas qualifier la Russie de pays « bon marché ».
Après avoir compulsé le menu (que je comprends d’ailleurs de mieux en mieux puisque le turnover des recettes reste relativement faible), nous faisons part de notre choix à jeune femme tenant la caisse. Un ticket nous est donné que nous présentons aux cuisinières installées dans une grande cuisine tout à fait old school. Tout est fait maison ce qui est plutôt appréciable (nous pouvons d’ailleurs voir, en live, les jeunes femmes en train d’éplucher patates et autres carottes). Nous récupérons nos soupes, nos plats (très souvent accompagné soit de choux, soit de purée), un thé, nos couverts, un bout de pain et c’est parti pour le festin….
La cuisine russe tourne autour de quelques aliments phares qui sont les suivants : pomme de terre, carottes, betterave, choux, oignons, cousins de l’oignon, un peu de viande (mais ce n’est vraiment pas leur fort…), du blé, du sarrasin, et pas mal de poisson.
Ce jour là nous avions à table des pirajoks (pain fourré à la viande, légume, poisson, etc.) le mien était au chou et aux oignons, celui de mon collègue à la viande et un dernier sucré. Mais aussi des soupes, la soupe est un pilier de la cuisine russe, majoritairement sous forme de bouillon (dans lequel on vous balancera une cuillère de crème fraîche à la russe), il y a presque une soupe différente par jour. Une salade de poisson, du poisson cuisiné avec carottes et oignons (pas mal au demeurant) et enfin des viandes cuites je ne sais trop comment. Je vous l’accorde ça ne met pas l’eau à la bouche, mais c’est bien nourrissant, et finalement, c’est même plutôt bon et relativement équilibré (si l’on fait abstraction du beurre et des huiles de qualité plutôt médiocre qui sont utilisés).
J’avais bien peur de grossir en Russie mais a priori je ne risque pas de me jeter sur un beau plat de lasagnes, du fromage le tout accompagné d’un bon vin. J’oublie aussi toutes les choses bien saines que je prenais… la nourriture bio, le lait de soja, les margarines sans huiles de palme, les huiles de noix, les fruits et légumes bio, les jus de fruits frais….
Le mieux est de rester sur le poisson qui est généralement frais et plutôt bien cuisiné (d’ailleurs bonne source de vitamine D et d’oméga 3 !)
Je fais appel à votre éventuelle générosité si vous avez un parent qui travaille chez DHL pour m’envoyer ce dont je manque et tout ce qui me ferait rêver…
Laura