Archive | mars, 2012
Vidéo

La Pop russe ! Русская Поп Музыка !

28 Mar

Un tube russe ça vous dit ? Je ne suis pas 100% sûre que la qualification « pop » de cette musique soit adaptée mais en tout cas ça y ressemble plus qu’à du classique.
Vous trouverez là un titre ( Стыцамен « Stitsaen » de Иван Дорн « Ivan Dorn ») tout à fait en vogue en Russie, à vrai dire, après quelques écoutes, le rythme est plutôt prenant ! Apparemment ce jeune homme aurait un accent ukrainien me semble-t-il qui rend la chanson encore plus appréciable. Je vous concède qu’il m’est bien difficile à l’heure actuelle de faire la différence entre l’accent ukrainien, biélorusse, russe ou centre-sibérien… Je sais déjà dire à l’oreille que quand un polonais parle russe et bien ça ne sonne pas du tout de la même manière, c’est déjà un bon début !

Mélomanes, je vous laisse donc apprécier !

Vidéo

Ёлка – Прованс (Yolka , Provence…)

28 Mar

En bonus, une autre chanson qui tourne en boucle sur les radios !

я живу в коммуналке ! J’habite dans une Komunalka ! I live in a Komunalka !

26 Mar Cuisine de la Komunalka

J’ai passé le week-end dernier à Saint-Pétersbourg,  j’ai logé dans la même auberge de jeunesse que précédemment « soul Kitchen Hostel »  (confortable, d’excellentes rencontres et bien placée !)

Au programme, Nikita, (qui en a d’ailleurs marre de toujours recevoir des e-mails adressés à Mrs.Filimonov, merci Luc Besson…), un de mes collègues nous invite à fêter ses 25 ans. Je me rends donc samedi soir chez lui, emplacement vraiment central, près dès quais de la Neva. Sachez que j’adore visiter les appartements des autres et qui plus est dans un pays étranger, je suis donc ravie à l’idée d’approcher d’un peu plus près la véritable culture Russe. L’immeuble est assez ancien, plutôt bourgeois dirais-je, immenses escaliers et plafonds hauts. A l’ouverture de la porte, qu’elle ne fut pas ma surprise de me retrouver dans une Komunalka ! Vous allez me dire une quoi ? Rouvrez vos livres d’histoire et souvenez-vous de ces fameux appartements partagés ! Un appartement pour plusieurs familles, si on aime la promiscuité et le confort sommaire c’est parfait…

Bref, la première chose que je me suis dite « cool, un bon article à poster sur mon blog ! »  En un pas, j’ai fait un voyage à travers le temps, j’ai eu l’impression de me retrouver dans les années soixante, je ne savais pas que ce type de logement existait encore. Apparemment c’est encore assez commun à Saint-Pétersbourg et cela permet de se loger à un prix raisonnable. Ici la pièce se loue 250€ /mois et se vend environ 20000€.

Il s’agit en fait de magnifiques appartements confisqués à l’époque de la révolution. Les communistes avaient décidé que la propriété privée c’était mal et avoir de beaucoup de sous rien que pour soi encore plus ! Ils ont ainsi été divisés et mis à disposition de plusieurs familles. Ces Komunalka ont d’ailleurs était très commodes lors de l’industrialisation de la Russie quand il a fallu loger toutes les personnes issues de l’exode rurale. Moi qui aime tant les immeubles bourgeois, je trouve que c’est un gâchis sans nom, fichtre ! On y voit encore les parquets flottants, les immenses pièces et les moulures aux plafonds…. Mais nous ne sommes pas là pour parler architecture intérieure…

Comment fonctionne la Komunalka ? Et bien, le matin mieux vaut ne pas être pressé pour prendre sa douche (ni même être très regardant sur la propreté et la vétusté des sanitaires), la cuisine est équipée de plusieurs gazinières, les toilettes, il y en a deux  et les lave-linges…. Au moins trois. Nous sommes assez loin du principe de la colocation (même si Nikita partage son appartement partagé avec des colocataires,  ça fait un peu poupée gigogne tout ça…).

En France, la fondation l’Abbé Pierre serait déjà montée au créneau depuis bien longtemps, en Russie, c’est simplement tout à fait normal.

Je tenais absolument à vous faire partager cette expérience qu’on ne vous présentera dans aucun guide touristique !

Laura

Repas d'anniversaire avec salades à la russe (mayonnaise, mayonnaise, mayonnaise), poissons et un peu d'alcool.

Tatiana et moi dans la cuisine de l'appartement

Cuisine de la Komunalka

Salle de bain avec tout le confort moderne !

Moi dans la salle de bain

Couloir de l'appartement, je ne peux expliquer la présence de ces nombreux écrans d'ordinateurs abandonnés...

Image

Nouveau nom de blog,

26 Mar

Promis c’est la dernière fois que je change d’adresse, après frenchieinluga que je n’aurais pas du changer et unefrenchieinrussia qui existait déjà quasiment à l’identique,  j’ai opté pour Laura découvre la Russie… Celle-ci me plaît mieux et se veut inspirée d’une célèbre collection pour enfants aux éditions Casterman Jeunesse..

Что я люблю в России – Ce que j’aime en Russie – What I like in Russia

26 Mar

Deux choses que j’apprécie tout particulièrement en Russie:

1) les magasins ouverts 24h/24 et 7j/7 

En Russie on aime pouvoir boire et manger quand bon nous semble, il est donc logique que tout soit ouvert à n’importe quelle heure ! (et Luga n’échappe pas à la règle) Bizarrement, j’imaginais un pays où tout le monde rentre très vite se cloîtrer chacun chez soi, que nenni, ici la vie ne s’arrête jamais. Nous sommes bien loin du débat français sur l’ouverture des magasins le dimanche… Notez que ce concept ne se limite pas à l’alimentation, si éventuellement vous aviez besoin de changer vos pneus à 4h du matin ou de vous acheter une nouvelle paire de chaussures de running, c’est possible !

2) les taxis sauvages 

Vendredi soir je me rends au théâtre Mariinsky (Мариински театр) pour aller voir le Lac des cygnes (Лебединое озеро) de notre ami Pyotr Ilyich Tchaikovsky. A la fin du spectacle difficile de trouver le bon bus pour rentrer dans mon auberge de jeunesse et  les taxis sont bien trop chers…

Aucun problème, en Russie le simple fait de tendre le bras arrête automatiquement une voiture (voire même plusieurs), on appelle ça le taxi sauvage. Instantanément, une Lada s’approche, au volant, un monsieur russe, la soixantaine passée se propose pour le trajet: parfait ! Normalement vous négociez le prix de la course avant de monter dans le véhicule, là je n’y ai pas pensé, pas bien grave pour cette fois-ci puisque ce fut carrément gratuit.

Vive la Russie !

Un convoi pour Saint-Pétersbourg

19 Mar

Après cette longue semaine l’effervescence du vendredi se fait sentir à Luga… Effectivement tout le monde n’a qu’une hâte : rentrer à Saint-Pétersbourg !

Le trajet  des cinq covoitureurs  (Olga, Maxim, Arsalan, Nikita et moi-même) sera ponctué d’un stop dans un petit café de bord de route où vous pouvez vous restaurer avec des encas russes faits maison. Personnellement, un thé et une sorte de gâteau au fromage frais accompagné de crème fraîche, les autres (sauf le conducteur) sont déjà au vin et au beignet à la pomme de terre.

Cet engouement  pour la grande ville me convient parfaitement il facilite grandement mon déplacement. Maxim (mon binôme) au volant de sa Ford Fusion nous emmènera tous à bon port malgré l’état chaotique des routes et les dépassements plus que douteux à la russe . En effet, il ne s’agit que d’une double voie (une dans chaque sens) mais les routes sont grandes alors si on se pousse bien, on y rentre à trois, camion compris. Il faut simplement prendre l’option sur cette troisième voie imaginaire tant convoitée… si vous voyez un autre véhicule vous éclairer en pleine face, deux options : (avant tout fermez les yeux, et même si vous n’êtes pas religieux, priez …) accélérez pour terminer au plus vite votre dépassement ou freinez et rangez-vous à nouveau…

La sécurité routière a du boulot, le jour où l’on en viendra au stade de la propagande du gilet jaune, un grand pas aura déjà été fait.

 

обе́д в администрациие – Lunch at the administration

16 Mar Repas typiquement russe
 Cuisine de "l'administratzia"Intérieur de la cantine publique

Bâtiment de l'"administratzia" de Luga

Nourriture fraîche vendue au comptoirRepas typiquement russe

Quand on vous parle de Russie, vous voyez de la neige, vous ressentez le froid, vous imaginez la vodka vous réchauffer la gorge, les mannequins russes blondes et filiformes vous viennent à l’esprit, vous vous rappelez de vos cours d’histoire sur l’URSS, l’image de Poutine fraîchement élu au 20h00 de TF1 s’imprime à nouveau sur votre rétine mais cependant, votre estomac n’a jamais fait des bonds de joie à l’idée même de sentir la savoureuse cuisine russe… et votre organe digestif a bien raison, ça n’a rien de franchement excitant…

La nourriture est LE sujet à côté duquel nous ne pouvons passer. Malheureusement pour moi, ça n’a jamais été un sujet secondaire, manger (et bien manger) a toujours fait partie de mes grandes priorités…

Chaque midi (ou plutôt 13h00) un choix crucial s’impose: où allons nous déjeuner ?

Régulièrement notre préférence se porte assez facilement sur l’administratzia, sorte de cantine publique russe ouverte à tous les luguéens et luguéennes. Pourquoi cette option ? 1) Rapide 2) fait maison 3) quantité largement correcte 4) prix. Le repas nous coûte autour de 160-200 roubles soit de 4 à 5€, ce qui correspond   bon an mal an aux prix pratiqués en France. Une fois de plus nous ne pouvons pas qualifier la Russie de pays « bon marché ».

Après avoir compulsé le menu (que je comprends d’ailleurs de mieux en mieux puisque le turnover des recettes reste relativement faible), nous faisons part de notre choix à  jeune femme tenant la caisse.  Un ticket nous est donné que nous présentons aux cuisinières installées dans une grande cuisine tout à fait old school. Tout est fait maison ce qui est plutôt appréciable (nous pouvons  d’ailleurs  voir, en live,  les jeunes femmes en train d’éplucher patates et autres carottes). Nous récupérons  nos soupes, nos plats (très souvent accompagné soit de choux, soit de purée), un thé, nos couverts, un bout de pain et c’est parti pour le festin….

La cuisine russe tourne autour de quelques aliments phares qui sont les suivants : pomme de terre, carottes, betterave, choux,  oignons, cousins de l’oignon, un peu de viande (mais ce n’est vraiment pas leur fort…), du blé, du sarrasin, et pas mal de poisson.

Ce jour là nous avions à table des pirajoks (pain fourré à la viande, légume, poisson, etc.) le mien était au chou et aux oignons, celui de mon collègue à la viande et un dernier sucré. Mais aussi des soupes, la soupe est un pilier de la cuisine russe, majoritairement sous forme de bouillon (dans lequel on vous balancera une cuillère de crème fraîche à  la russe), il y a presque une soupe différente par jour. Une salade de poisson, du poisson cuisiné avec carottes et oignons (pas mal au demeurant) et enfin des viandes cuites je ne sais trop comment. Je vous l’accorde ça ne met pas l’eau à la bouche, mais c’est bien nourrissant, et  finalement, c’est même plutôt bon et relativement équilibré (si l’on fait abstraction du beurre et des huiles de qualité plutôt médiocre qui sont utilisés).

J’avais bien peur de grossir en Russie mais a priori je ne risque pas de me jeter sur un beau plat de lasagnes, du fromage le tout accompagné d’un bon vin. J’oublie aussi toutes les choses bien saines que je prenais… la nourriture bio, le lait de soja, les margarines sans huiles de palme, les huiles de noix, les fruits et légumes bio, les jus de fruits frais….

Le mieux est de rester sur le poisson qui est généralement frais et plutôt bien cuisiné (d’ailleurs bonne source de vitamine D et d’oméga 3 !)

Je fais  appel à votre éventuelle générosité  si vous avez un parent qui travaille chez DHL pour m’envoyer ce dont je manque et tout ce qui me ferait rêver…

Laura

я иду в петербургу поездом – I’m going to St Petersburg by train

15 Mar

Le 8 Mars, journée internationale de la femme, je décide de me rendre pour trois jours à Saint Petersbourg. J’y logerai dans une charmante auberge de jeunesse et je découvrirai le théâtre Mariinsky en allant voir deux opéras.
Je voulais absolument y aller en train car ce moyen de locomotion est tout à fait typique de la Russie, c’était une très bonne expérience qui vous plonge dans la véritable culture locale.
Puisque voyages-sncf.com ne s’est pas encore mis à l’heure russe, je me suis simplement pointée à la gare et ai demandé le prochain train « поезд » qui se rendait à Saint-Pétersbourg. 1h15 d’attente… dommage j’ai raté le précédent à 15 minutes près.
Je paye mes 190 roubles (5€) qui en 2h30 d’electrichky m’emmèneront jusqu’à la grand ville.

En attendant, Luga ne manquant pas de soleil je décide de m’installer dans un parc et de bouquiner, il ne fait pas si froid (-2 / -4°C mais pas de vent, froid sec et soleil).
L’heure avance, il est temps d’embarquer. Le confort est plutôt sommaire, (rien à voir avec le TGV) mais le train est propre. J’entre dans ce wagon surchauffé et suis d’ailleurs bien la seule à enlever mon manteau. Je crois que les russes adorent vivre à +30°C. Une fois installée je m’aperçois que mes fesses sont en train de chauffer… comme s’il ne faisait pas assez chaud. Je me rends compte que tous les sièges sont équipés d’un dispositif chauffant (pas très bon pour la cellulite tout ça…)

Dans le train en Russie, vous croiserez de nombreux vendeurs ambulants, ils payent au contrôleur une sorte de redevance pour avoir le droit d’y faire commerce. Mais que vendent-ils ? Par une telle chaleur, je vous laisse deviner ce dont les Russes raffolent…. de la crème glacée of course (crème brulée étant un parfum très populaire) !
Résumons, dehors on se gèle, dedans on surchauffe, pour se refroidir on prend une bonne glace….
Vous pourrez aussi acheter des pirajoks (sorte de croissants fourrés à la viande), des icônes orthodoxe d’un kitch à tout épreuve et vous détendre en écoutant une babouchka accompagné de son accordéoniste de mari, vous chanter une belle chanson russe à la gloire de la journée de la femme.
Bizarrement, ce grand sourire et cet entrain vous communiquent des ondes plutôt positives. D’ailleurs tout le monde écoute avec attention et fera part d’une certaine générosité.
L’aventure ne s’arrête pas là, deux inconnus (légèrement déficients mentalement) m’abordent et me parlent mi-russe mi-anglais. Lorsque l’un d’eux me demande bien poliment mon numéro « Isvinitié, ya nie dayou moï nomer… ». Par la suite, un jeune homme de la banlieue de Saint-Pétersbourg vient discuter avec moi, il ne parle pas anglais, difficile mon niveau de russe étant relativement basique. Heureusement, j’ai avec moi « les clés du Russe » nous pouvons donc échanger quelques informations. D’ailleurs pour pratiquer, c’est une bonne technique car cela ne nous laisse pas la facilité de l’anglais.
A la fin, il me demandera gentiment s’il peut me prendre en photo. J’ai bien pris moi-même la babouchka aux glaces en photo, il peut faire de même.
En seulement 2h30 de train, j’ai eu l’impression de faire une immersion dans la culture Russe. Chic alors, j’aurais des choses à mettre dans mon blog !
Le train arrive en gare de Saint-Pétersbourg, je vais pouvoir visiter cette magnifique ville !
PS : à l’attention de celles et ceux qui ont ou ont eu pour habitude de frauder la SNCF, ici inutile d’essayer les contrôleurs passent au moins une dizaine de fois et repèrent les nouveaux arrivants… d’ailleurs, le ticket est nécessaire pour sortir de la gare, une babouchka veille au grain !

 

Image

женский день – Women’s day

13 Mar

Journée de la femme dans notre usine

 

Ah, la Russie c’est bien connu, une longueur d’avance dans le féminisme !

Ici la journée de la femme (fêtée le 8 mars) fait l’objet d’une grande célébration dans le pays. En ce jour férié toutes les femmes reçoivent moult fleurs et chocolats (parce que c’est bien connu qu’une femme ça aime les fleurs et les chocolats). Tout cela pour remercier la gent féminine d’être là, d’entretenir la maison, de nourrir tout le foyer, d’élever les enfants… bref, que des choses que les hommes ne seraient pas en mesure de faire…

Là où je travaille c’était l’occasion de faire un joli discours (à vrai dire je n’en sais trop rien puisque c’était en russe, je n’en ai saisi que 10% et ai souri par mimétisme ambiant…), de satisfaire son estomac et de faire la peau à ce camembert qui empestait ma valise depuis plusieurs jours. L’évènement se clôt avec une fleur pour chaque femme (que j’ai réussi à oublier… »Usual european girls behaviour » comme dirait mon responsable)

Néanmoins, j’ai mis mes convictions féministes de côté et j’ai profité de ce jour férié pour visiter St Petersbourg (petit séjour qui fera l’objet d’un futur article).

Image

Mignon mignon

13 Mar

Mignon mignon

Pour information, j’aurais préféré me retrouver face à ce type de canidé plutôt que face au second… dommage que ceux-là ne soient pas adaptés au froid et à la neige….